Réorganisation des rythmes scolaires : il faut écouter la voix des parents !

Voici le texte de l'intervention de Lionel Jeanjeau lors du conseil municipal du 20 mai, concernant le comité de pilotage des rythmes scolaires, l'organisation des Temps d'Activités Périscolaires et le mécontentement croissant des parents d'élèves de Saint-Avertin

Le travail et le temps fournis dans le cadre du Comité de pilotage, tant de la part des agents de la ville que de la part des enseignants, des parents ou des élus est très important, et mérite tout notre respect. Néanmoins, je souhaite intervenir sur les conditions très problématiques dans lesquelles s’est déroulé hier soir le COPIL de la réforme des rythmes scolaires :

-         Des discussions manifestement tendues, avec le sentiment tout au long que la mairie avait déjà depuis longtemps pris sa décision, pour des raisons parfois difficiles à comprendre, mais qui n’ont manifestement rien à avoir avec l’intérêt des enfants ni même avec celui des familles (sentiment aussi, d’ailleurs, ressenti lors du précédent COPIL) et que la discussion, finalement, ne servait à rien en terme de prise de décision. Concrètement, la décision EST prise de faire revenir les TAP le midi, ce qui est contraire au souhait d’une très large majorité des familles. Le COPIL est composé en gros de 3 tiers déséquilibrés : 6 parents, 6 enseignants qui ne veulent pas (et on les comprend) entendre parler de maintenir les TAP le soir tant que leurs conditions matérielles ne seront pas améliorées), et 8 personnes liées à la mairie : élus ou salariés. Plus l’IEN. Le COPIL ainsi composé a été prié de choisir entre trois propositions, dont deux très proches, pour en retenir 2 à mettre au vote d’un conseil d’école extraordinaire jeudi prochain. Première question : pourquoi ne pas avoir mis les trois propositions au vote de ce conseil ? Résultat : le COPIL a choisi de mettre au vote du conseil d’école exceptionnel 2 propositions qui placent toutes les deux les TAP le midi, dont une relativement surréaliste avec sa pause méridienne de 2h45 !

-         Dans la discussion, des choses ont été dites (d’ailleurs les mêmes qu’à certaines cessions précédentes du Conseil municipal), des choses pour le moins surprenantes, notamment en ce qui concerne le financement des TAP par la Caisse d’Allocations Familiales, sur lequel nous demandons quelques précisions.

Réponses de la mairie : (aucune réponse n'a été fournie concernant le financement par la CAF. C'est une question que nous adressons désormais aux services de la ville).

- Le maire m'accuse de parler de choses que je ne connais pas, puisque je n'étais pas physiquement présent au COPIL. En réalité, les choses ne sont pas du tout ce que j'ai décrit.

- Les conseils d'école (dont Mme Oudin a bien rappelé le caractère consultatif) ont plutôt penché en faveur d'un retour des TAP le midi.

- L'organisation retenue cette année a été plus problématique, notamment à cause de la question de l'utilisation des salles de classe par les TAP.

- Le maire dénonce le fait qu'il soit demandé à la mairie de décider seul, sans faire de propositions d'amélioration.

- Mme Oudin maintient que le COPIL de février avait acté qu'il n'était pas possible de maintenir les TAP le soir, et qu'il avait donné mission de travailler sur la réorganisation du midi.

- Le travail de réorganisation qui a été mené a strictement suivi les préconisations du ministère.

- Si les 3 propositions n'ont pas été portées au vote du conseil d'école exceptionnel, c'est parce que l'IEN a estimé que ce n'était pas utile.

- Second rappel du maire sur le fait que les conseils d'école (y compris celui de jeudi prochain) est consultatif. La décision n'est pas prise, et la mairie la prendra ensuite, en conscience, et sans dogmatisme. A cette date, aucune décision n'est encore prise, selon le maire. 

J'ai repris ensuite la parole pour expliquer que le ressenti des parents n'était pas du tout celui là et qu'un très fort mécontentement se faisait jour. Il m'a affirmé que ce n'était sans doute pas vrai, ce à qui M. Villemagne a ajouté que globalement, tout le monde était content.

A noter enfin que le maire, et Thomas Quiène, on dénoncé la virulence de certains parents, qui semblent avoir dépassé les limites de la courtoisie élémentaire.